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L'outil digital pour l'artiste

Le médium digital est un défi, peut-être moins grand au niveau global mais dans un contexte du Luxembourg de plus en plus grand. Qu'est-ce que ça veut dire : faire de la photographie et de l'art digital au Grand-Duché ? Je comprends l'art digital comme un art acquis, manipulé, transformé ou influencé par ordinateur. A mon avis l’art digital offre la gamme la plus large d’expériences possibles. Les artistes expérimentent toujours avec de nouvelles technologies et les adoptent dans leur art. Je voudrais donc contribuer à promouvoir ce nouveau medium surtout ici au Luxembourg, le pays où je vis actuellement. 
 
Voici quelques informations sur le Luxembourg : Le Grand-Duché est un très petit pays en Europe de l'ouest, et possède des frontières communes avec la Belgique, la France et l'Allemagne. Sa population se lève à moins d'un demi million d'habitants. Le Luxembourg appartient aux pays les plus petits du monde, c'est-à-dire il se trouve à la place 175 des 194 pays indépendants; le pays a une surface d'environ 2 586 km carré et mésure 82 km (51 miles) de longueur  et 57 km de largeur. Faire de la photographie en combinaison avec l'art digital, bref de la création d'images dans ce petit pays dans lequel même la photographie ne semble même pas complètement acceptée et son évaluation reste loin derrière la peinture traditionelle (je résume ici le point de vue de galériste et de collectionneur), je me sens quelques fois comme un de ces pioniers qui ont un jour commencé par conquérir la nouvelle terre en Sibérie. Mais bon, peut-être j'aime aussi ce sentiment ?! Il y a beaucoup à faire, à faire bouger et à atteindre. Avec chaque exposition, chaque marché d'art et chaque atelier ouvert je ressens que l'intérêt et l'acceptation augmentent mais de surmonter tous les préjugés restants, décrits ci-après, nécessitent à mon avis une bonne poussée en avant. Le medium digital défie simplement la compréhension et les notions traditionnelles de l’œuvre d’art, l’audience et l’artiste. Il fallait plus d’une décennie provocante afin de gagner l’acceptation du public et du monde d’art aux Etats-Unis. Donc je pense qu'il faut encore laisser travailler le temps ici au Luxembourg.  
 
Vue historique : Les débuts exacts de l’histoire de l’art digital sont discutables. Dans les années 70, des artistes ont commencé par expérimenter « l’art par ordinateur ». La technologie digitale permettait de créer et manipuler la couleur et la texture. Tous les genres de métiers créatifs, c’est-à-dire peintres, photographes, imprimeurs, créateurs de vidéo et performance ont commencé par expérimenter les techniques de formation d'image par ordinateur permettant la manipulation de la taille, la couleur et la texture,  chose qui était inconnue et non applicable pour les mediums physiques.
 
Formes d’Art Digital : Le terme Art Digital est un terme global  comprenant une large gamme de pratiques artistiques et ne décrit pas une seule forme spécifique. Certains artistes ont créé des oeuvres présentant les caractéristiques distinctives de l'art digital ; par contre, il existe également d’autres œuvres qui ne nous permettent pas facilement de dire s'il s'agit d'art digital ou non. La technologie digitale a aussi un impact énorme sur la composition musicale et audio. Le WordIQ Dictionary & Encyclopeadia définit l’art digital en tant qu’art créé à l’aide d’un ordinateur sous la forme digitale (c-à-d binaire). Le terme est normalement réservé à un art modifé par ordinateur de manière non triviale. Des données textuelles, des enregistrements audio et vidéo brut ne sont pas considérés comme art digital en tant que tels, mais en tant qu’élément dans un projet plus large parce que l’ordinateur est simplement le médium de stockage ou l’outil de création de l’œuvre. 
 
L’Art Digital peut être purement généré par l’ordinateur comme les fractales  (jetez un coup d'oeil aux magnifiques fractales de Mandelbrot) ou il peut être issu d’une autre source, comme p.ex. une photo scannée ou une image dessinée avec un logiciel de graphique de vecteurs en utilisant une souris ou une tablette  graphique. L’accessibilité et la popularité de logiciels pour la manipulation des photos a engendré une librairie énorme et créative d’images fort modifiées dont beaucoup ne contiennent aucun ou guère d’indice de l’original. Grâce à l’aide des brosses filtres et agrandisseurs, ces “néographers” produisent des images qu’on ne peut pas produire avec les outils photographiques conventionnels. En plus, les artistes peuvent manipuler des dessins, peintures, collages ou lithographies scannés  aussi bien qu’utiliser des combinaisons de ces techniques mentionnés ci-dessus. Les artistes utilisent aussi d’autres sources d’information et de programmes pour créer leur art.
 
Faisons face : En Mars 2001 l’acceptation de l’art digital par le monde artistique s'est manifesté par l’exposition Bitstreams (Courants de bits): Explorons la technologie dans l’Art Américain du Whitney Museum of American Arts. Déjà quelques mois plus tard le Brooklyn Museum of Art présentait son Digital. Aujourd’hui des impressions digitales font partie des collections permanentes du New York’s Metropolitain Museum of Art, du Museum of Modern Art, du Whitney Museum of American Art, et de l'Art Institute of Chicago, entre autres.
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Pourquoi l’art digital a-t-il été critiqué de toutes parts? C’est évident - parce que c’est le nouveau médium. Il semble être une menace, mais c’est une idée fausse. Le nouveau médium ne veut pas supplanter mais rehausser / augmenter comme c’était le cas de l’invention du papier, de la photographie, de l’airbrush et la liste sans fin d’autres outils avant nous et nos " machines.” Reste une question principale: est-ce qu'assistée de méthodes techniques, l’automation y comprise, la valeur de l’oeuvre de creation artistique diminue ? Nous pensons que non. Jetons encore une fois un regard sur le passé : Michelangelo travaillait avec des équipes d’assistants, Leonardo daVinci également. Des peintres comme Caravaggio, Ingres, Velasquez et Vermeer utilisaient un système d’objectif de camera obscura ou camera lucida afin d’accélérer la phase initiale de dessin de leur peintures. Dans son livre Secret Knowledge : Rediscovering the Lost Techniques of the Old Masters, David Hockney fournit un argument solide selon lequel les artistes utilisaient toujours avec enthousiasme des lentilles ou des miroirs (la technologie la plus avancée à l’époque) dans la création de leur art. Le livre de Hockney ouvre les yeux sur le fait que la technologie a toujours été une part importante dans la création artistique. C’est une erreur de penser que « l’ordinateur le fait pour vous ».  L’ordinateur et les autres outils digitaux le sont tout simplement : des outils. Un ordinateur dans la main d’un artiste sensible et talentueux n’est pas subalterne aux brosses, palettes ou agrandisseurs. Le fait est  que la main de l’artiste dirige la plupart des étapes dans la création de l’art digital. En utilisant des caméras, scanners, tablettes digitaux et un set complet de logiciel de traitement d’image, les artistes ont une relation personnelle avec leurs images pendant qu’ils les guident à travers les différents stades de création, manipulation et impression. Les décisions esthétiques restent toujours celles de l’artiste mais l’artiste a des techniques à sa disposition pour s’exprimer de façon créative. A l'exception de l'Art Mécanique,  il ne s’agit pas d’un art mécanique : il s’agit d'images provenant de l’esprit et de l’âme de l’artiste. Et travailler et produire avec, c'est "fun" et l'art doit  (e.a.) être "fun" pour l'artiste et l'audience!
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Sources: WordIQ Dictionary & Encyclopeadia
Christiane Paul Renderings of Digital Art
Harald Johnson Mastering Digital Printing
David Hockney Secret Knowledge: Rediscovering the Old Techniques of the Old Masters

Comments
  • Je suis d'accord avec ce que vous exposez sur l'art digital. Oui, l'ordinateur et la souris ... ne sont que des nouveaux outils comme le sont un pinceau, une toîle, un couteau, des collages ... L'outil ne fait pas l'art si la main qui le tient n'est pas guidée par un artiste ... qui sait l'utiliser et surtout qui a l'âme créatrice.

    Mais la difficulté à faire reconnaître l'art digital comme une discipline artistique n'est pas là.

    Une toîle et un pinceau font une "oeuvre unique" en un "original unique".

    Un ordinateur et une souris font une "oeuvre unique" mais pouvant produire (et non REproduire) des "originaux à volonté".

    Il me semble que les désaccords entre les peintres traditionnels et les artistes utilisant les outils numériques se situent dans cette différence de la production d'originaux.

    by yllen - 05/02/2008 10:10:36
  • Nelly Rohel makes a good point but I disagree. I started thinking about these issues and I apologize to Nelly for expanding it beyond her critique. Everything starts with the original, but the original what? Why should a handmade art object have more value, per se, than a reproduced object. Although a painting is a unique piece of art, and a carved marble is a unique piece of art, much of the art that is shown and sold today are not unique pieces of artist fabrication. The process of manufacture in all areas expands and yet narrows our options in individualizing what we make. Walter Benjamin identified this desire for uniqueness as the "fetishized object". What that term means is that we worship the object, we idolize it. We imbue value to these objects because of commodity capitalism. The basis is individualism, romanticism, and the cult of genius. Art separated from the rest of the world and now lives in isolation.
    Objects that can be reproduced are not fetishized but can be owned by anyone. They are like information. If art can be equated with information, I do not want my information in the hands of a few wealthy collectors. I would rather my work be in the homes of ordinary people. Are photographs unique pieces of work? Every time we see a great photo printed, even in a newspaper, we can "get it", grasp that transformation of understanding. Why should our artistic identity be attached to works of art? In earlier times artists were not individuals but members of a collective and did not need to stand out to find their identity. Even in the era of great classicism, the paintings of Ateliers were often the work of a large workshop of painters under the direction of the master. Jeff Koons has never painted a painting or made a sculpture. He is a designer. He hires scores of artists at an hourly wage to paint or fabricate them. Warhols early pieces were copies of manufactured products. His later works were copies of copies. The silkscreen paintings that were misregistered to give the appearance of uniqueness. How about prints? Silkscreens, lithographic, copperplate, zincplate etc. It can be said that they are individual, but that is not true. Each print has to be perfect. The ones that are individual are often misprints and discarded.
    My position is that digital prints are the creation of a unique artist and not a unique object. The focus is not on object but the artist that made it. There is also a misunderstanding as to hijacking or photoshopping of images. There are forensic analysts now who can tell how any digital print has been constructed and altered by analyzing pixels. My friend, whose work is on this site, Peter Ciccariello, is a master of hyperrealism in digital prints. His work is fully digital. The images look ancient. When Gila Paris creates a digitally manipulated photograph it is not like my work at all. Compare them. It is the unique vision that creates the artwork. The media and vagaries of technique and application are interesting but totally subsidiary to the artist.

    by frank - 18/02/2008 07:56:52
  • ici le commentaire ci-dessus en Français

    Nelly Rohel fait une bonne remarque mais je ne suis pas d’accord. J’ai commencé à réfléchir sur cette problématique et je m’excuse chez Nelly d’aller directement plus loin que son critique. Toute chose commence par l’original, mais l’original de quoi ? Pourquoi devrait un objet fait à la main avoir plus de valeur que, per se, un produit reproduit ? Même si une peinture est une pièce d’art unique, et un marbre sculpté est une pièce d’art unique, beaucoup d’art offert et vendu aujourd’hui ne sont pas des pièces uniques de fabrication d’artiste. Le processus de fabrication dans tous les domaines s’étend et pourtant limite nos options d’individualiser ce que nous faisons. Walter Benjamin identifie ce désir d’originalité (uniqueness) en tant qu « ’objet (dont on a fait un fétish ». Ce terme veut dire que nous faisons le culte de /adorons l’objet, nous en faisons un idole. Nous « imprégnons » ces objets avec une valeur à cause du produit capitalisme. La base est l’individualisme, romanticisme, et le culte du génie. Art séparé du reste du monde et maintenant vit en isolation.
    Des objets qui peuvent être reproduits ne sont pas des fétish, mais peuvent être propriété de tout le monde. Ils ont comme l’information. Si l’art peut être assimilé à l’information, je ne voudrais pas avoir mon art dans les mains de quelques peu de collecteurs riches. Je préférerai que mes œuvres sont dans les maisons des gens ordinaires/normaux. Est-ce que des photos sont des pièces uniques ? Chaque fois qu’on voit une photo imprimée, même dans un journal, on peut l’avoir, saisir cette transformation de compréhension. Pourquoi notre identité artistique serait attaché aux oeuvres d’art? Auparavant les artistes n’étaient pas des individus mais des membres d’un collectif et n’avaient pas besoin de ressortir afin de trouver leur identité. Même dans l’ère du grand classicisme les peintures des Ateliers étaient souvent le travail d’un large atelier de peintres sous la direction d’un maître. Jeff Koons n’a jamais peint une peinture ou fait une sculpture. Il est un designer. Il engage une vingtaine d’artiste à un salaire d’heure à les peindre ou fabriquer. Les pièces du début de Warhol étaient des copies de produits manufacturés. Ses œuvres après étaient des copies des copies. Ces peintures sérigraphie qui sont falsement indiquées / enregistrées afin de donner l’apparence d’originalité (uniqueness). Et concernant les impressions sérigraphie, lithographie, plaque de cuivre, plaque de zinc etc. On peut dire qu’ils sont individuels, mais ce n’est pas vrai. Chaque impression doit être parfaite. Celles qui sont individuelles sont souvent des impressions avec faute et abandonnées.
    Ma position est que des impressions digitales sont la création d’un artiste unique et pas un objet unique. Le focus n’est pas sur ‘objet mais sur l’artiste qui l’a fait. Il y a une mauvaise compréhension concernant la piraterie d’images ou le photoshopping. Il y a maintenant des analystes « forensiques » qui peuvent dire comment chaque impression digitale est construite et altérée en analysant les pixels. Mon ami Peter Ciccariello, dont les œuvres sont à voir sur ce site, est un maître de hyperréalisme dans des impressions digitales. Son travail est complètement digital. Les images ont l’air ancient. Si Gila Paris crée une photo digitalement manipulée cela ne ressemble pas du tout à mes oeuvres. Comparez-les. C’est la vision unique qui crée l’oeuvre d’art. Le medium et les caprices de la technique et l’application sont intéressants mais complètement “accessoire” à l’artiste.

    by frank - 25/02/2008 14:26:04
  • It seems to me that you are talking about to many different things at once that are not necessarely related.
    People are looking for something genuine, unique to replace something "divine". I've seen reproductions much better than their originals. Estetic is one thing, market value an other. I don't know much about digital but as far as prints are concerned, you have to make a distingo between work done by printers or done entirely by artists.
    . We are talking about blood sweat, sperm and tears. Whatdoes digital smell like? How will it face TIME ?

    by sainteapoline - 21/10/2008 15:51:23
  • Effectivement, la question de l’acceptation de l’art digital comme création à part entière peut générer une incompréhension. Même si l’outil numérique est devenu un composant accessible pour un plus grand nombre, il n’est pas encore perçu comme un simple outil ne servant que l’idée de son utilisateur. Peut-être que cela s’explique par la rapidité de cet outil à évoluer dans des temps très court, et le distinguo à faire entre l’impulsion créative de l’artiste et le travail de la machine pour réaliser cette impulsion. Mais en prenant un peu de recul, on peut s’apercevoir que ce n’est pas une facilité de production pour l’artiste. Les questionnements et les recherches restent les mêmes. C’est toujours cette impulsion, ce besoin de raconter une histoire, une sensation ou même de poser des questions, qui prime.
    L’histoire se répète. Avec l’apparition de la photographie, la polémique a été vaste. Pour beaucoup, ce n’était sûrement pas un outil artistique mais simplement une machine à reproduction. Mais en même temps, quelques artistes ont vite compris que ce pouvait être un outil « supplémentaire » pour les aider dans leurs travaux, puis un outil artistique à part entière.
    L’important réside donc bien dans la capacité à l’artiste de trouver l’outil qui lui correspond le mieux.
    Car c’est celui-ci qui deviendra le meilleur langage entre le créateur et son œuvre.

    by Zammit - 22/11/2008 17:48:59
  • Comme le dit justement Zammit, le débat autour de la photo numérique n'est pas terminé.
    De même, lors de l'invention du cinéma, le simple fait de poser une caméra sur un trépieds pour fixer un pièce de théâtre sur une pélicule, suffisait à provoquer admiration et crainte du public et des professionnels; simple appréciation de la prouesse technique et non créative. Jusqu'à ce qu'on utilise cet outil réellement ce pour quoi il a été conçu, c-à-d un œil qui peut bouger, choisir un point (angle) de vue, une nouvelle extension de notre aire psychovisuel (individuelle et collective).
    D'une technique fascinante, c'est devenu un art, un outil significatif pour l'artiste, ce chercheur en émotion (discipline de recherche moins considéré que les math ou l'économie…) À mon avis, l'outil digital (informatique et l'internet) suivent le même schéma, sauf que sans le cas du digital, nous touchons à un domaine plus vaste et plus profond de notre évolution.
    C'est l'outil qui permet l'accueil de la connaissance sur un nouveau grand espace de significations pour l'Homme (sans annuler la peinture, la littérature, le langage, etc.). Je pense qu'à l'aube du 3è millénaire, nous avons les mêmes craintes que l'homo-sapiens lors de l'apparition du langage articulé, de la technique, des outils et des formes complexes d'organisation sociale (rites, mythes, totémisme, religions).
    J'imagine l'artiste émergent à l'époque néanderthalienne, conscient du décalage grandissant entre son espèce et la Terre (distance créée par les outils, ces intermédiaires toujours plus nombreux).
    J'imagine l'artiste figeant le temps et l'espace par ces représentations picturales, se lançant dans l'inconnu, inventant la Terre, les dieux, le monde infini des significations. (À ce propos, on peut constater ce lien avec l'art urbain actuel, les grafs, ces villes tattouées).
    Ce grand saut dans l'inconnu, nous le vivons depuis quelques décennies avec l'outil digital, mais avec quelques nouveautés :
    - La vitesse d'évolution des savoirs, extrêmement rapide (ce qui modifie sensiblement les dimensions de la vie sociale).
    - La masse d'individus concernés (ça n'est plus réservé à des castes).
    - Les types d'outils, capables de faire apparaître des paysages inédits et distincts, malgré un flux informationnel énorme; d'où la difficulté de définir la pertinence de tel ou tel axe de création et d'information.
    (suite de ce long commentaire ci-après...)

    by chardigny - 10/02/2009 13:23:04
  • (...suite du très long commentaire...)

    Je pense sincèrement que nous avons le "privilège" (tout de même un peu douloureux), en tant qu'artistes, de participer à l'émergence de ce nouvel espace anthropologique; un espace où la connaissance et la création deviennent les nouvelles significations, les nouveaux critères d'appartenance à ce monde naissant.
    Nous redevenons nomades (virtuels), nous réactualisons les outils de navigation et de création.
    John Maeda, grand explorateur du digital, a depuis les années 60, beaucoup œuvré pour créer le lien entre l'art et le numérique.
    Plus récemment, Jean-Philippe Pernot, photographe (polaroïd, digital, etc.) propose notamment ses pixels avec une approche et un discours très pertinent. Je vous conseille chaudement la visite de ses différents sites (http://www.wordsarepixelstoo.com et http://www.jpartlife.com) (je précise par honnêteté que c'est un ami, ce qui n'enlève rien à la qualité - objective - de son travail et de ses recherches).
    Pour conclure, (désolé pour la tartine !) je pense que, tout comme le silex attendait l'Homo sapiens, le silicium des processeurs de nos ordinateurs attend l'artiste du 21è siècle. Pour l'instant, il est encore beaucoup utilisé sur des schémas de conception et de création du monde marchand finissant, il est encore un constat.
    Lorsque les artistes passerons du "cogito" cartésien au "cogitamus" (en développant les singularité), cela devriendra donc un projet. Et là, fini la fascination technique, bienvenue à l'art digital et son système d'échanges moléculaires.
    Je participerai avec plaisir à des missions d'exploration dans l'art digital, mais j'aurai toujours mes fusains et pinceaux dans ma main gauche, mes outils fondateurs.

    Franck Chardigny.
    Recherches issues (entre autres) d'un essai de Pierre Lévy - "Anthropologie du cyberspace".

    by chardigny - 10/02/2009 13:25:20
  • L’art numérique, l’art du 3ème millénaire.

    Les artistes à chaque époque étaient friands des nouvelles technologies du moment. L'homme de la préhistoire se contentait de dessiner le contour de la main et au fil des siècles son art devenait plus sophistiqué. Aujourd'hui on peint plus de la même manière que l'homme de Cromagnon. ma comparaison est un peu simpliste, c'est pour vous faire comprendre que l'on arrête pas le temps, ni l’évolutions des nouvelles techniques. Je prends un autre exemple cette fois dans le domaine musical: à l'époque de Bach des pièces étaient écrites pour le clavecin et à l'époque de mozart est apparue le piano-forte, tous les compositeurs ont commençé à écrire pour cet nouvel instrument. Avec l'apparition des nouvelles technologies l'art musical et pictural reprennent un nouveaux souffle.
    L'art numérique n'est pas un début mais la continuité de l'art. Il est l'addition de l'art classique et de l'art contemporain. Cet art se focalise sur les nouveaux supports électroniques : ecrans plats, cadres photos, vidéoprojecteurs, iphones, et autres applications Wii. L'art numérique, en particulier dans la peinture numérique, remet les artistes en question. Il n'est pas question de charger le support électronique à coup de couteaux, soit disant pour donner du relief, comme on le pratique actuellement sur les toiles classiques. Avec la peinture numérique , nous voila à la case départ, il faut maîtriser ses classiques c'est à dire savoir travailler comme nos anciens : REMBRANDT, INGRES, FANTIN DE LA TOUR, POUSSIN, tout ces maîtres du clair obscur. Le relief s'obtient avec le contraste des dégradés et l'alternance des couleurs appliquées par fines couches au pinceaux. Dans la peinture numérique le pinceau est remplacé par la souris. La grande peinture est lisse, avec la peinture numérique elle le restera

    by guy_gresser - 30/05/2009 16:25:27
  • l'art numérique ...
    Je suis partisan de revenir à la source de l'art et surtout de pas s'enliser dans des hupers techniques tapes à l'oeil et bien souvent manipulées par de super révolutionaires qui se sentent missionnés d'une tâches(on va bousculer l'art ).
    Arretons de brader l'art au profit de soit disant magiciens d'art digital.En tous cas je constate que les leçons données par les vrais maitres ,il n'en reste rien .Nous sommes revenus sur un nouvel académisme .Faut peindre avec la souris? et quoi encore...
    Quant je suis dans mon atelier ,j'ai autour de moi toutes ces composantes ,d'huiles,pigments,parfums de toile achevée en repos ,tout un monde d'alchimie.Une âmes une vie est présente.... et cela est grandiose.
    Je laisse donc les géo trouvetout à leurs doux reves ,je défend ainsi mon titre ,mon Amour en qualité qu'artiste,car si on met le loup dans la bergerie ,faudra pas pleurer de voir des oeuvres moléculaires faire leur apparition

    EN respect pour les grands maitres et autres génies ,peintres RUSSE entre autre pour qui j'ai une immence admiration.
    Alors j'aime mes pinceaux ,c'est simple non??.
    bulyss

    by - 17/06/2009 22:19:42
  • L'art digital et l'outil idéal pour cacher les lacunes professionnelles des faux artistes. Avec tous les logiciels qui existent il est facile de fabriquer l'image épatante. Les vrais artistes dans le domaine du digital, sont ceux qui ont créé ces logiciels. Quelqun qui fait juste de l'art numérique, n'étant pas capable de dessiner, peindre, modéler,n'est pas un artiste mais un imposteur. Maleureusement il y a plein d'eux.

    by Lyria - 18/06/2009 08:03:35
  • l'art digital et un art a part entière, je pense qu'il faudrait arrêter de dire : l'art ci l'art ça, arrêter de donner des titres des noms, il y a des artistes point.
    Il faut vivre avec sont temps et du moment que l'imagination et la beauté ou bien la provocation sont aux rendez-vous avec une œuvre et que cette œuvre provoque une émotion qu'importe le support ou le médium, c'est de l'art !

    by audibert - 18/06/2009 11:25:51
  • "Un ordinateur et une souris font une "oeuvre unique" mais pouvant produire (et non REproduire) des "originaux à volonté".

    Il me semble que les désaccords entre les peintres traditionnels et les artistes utilisant les outils numériques se situent dans cette différence de la production d'originaux"
    La photographie et comme l'art digitale, yllen et pourtant l'une est reconnu mais pas l'autre??
    Man Ray retravailler ces photographies et cela ne pose pas de problème le seul ce sont des préjugés sur une technique nouvelle et pourtant seul le résultat compte.

    by Ptrik - 02/07/2009 22:57:55
  • Certain le nomme Artefact... un phénomène artificiel dont l’apparition lors d’une expérience (j'insiste sur ce terme), provoque une erreur d'analyse. Il s'agit donc d'une experience raté, peut être l'art de l'artiste est de réengager sur la voie de la réussite ce ratage et là il devient artiste à part entiére puisqu'il est en interaction avec sa conscience. Il peut ainsi explorer, proposer, innover, copier, reproduire et produire. Ce discours de l'utilité d'une nouvelle technique était déjà tenue en 1834, alors que Niepce présenté ses photographies, déjà les peintres criés aux scandales, pourtant nous avons vu des artistes depuis, Dieter Appelt, Henri Cartier Bresson, Frank Capa ou bien Brassaï. Il est est vrai que le cadre de l'artefact digital, il s'agit d'un rendu inachevé de la grande peinture, par exemple le Non-Finito de MichelAngelo, la douleur de Van Ghogh ou l'audace de Mondrian, mais nous jouons de ce faites dans la même cours, nous sommes les petits cousins..., les mals aimés. Et je dois dire en terme de petite conclusion, qu'il n'y de la matière artistik qu'en terme de profondeur de l'expression d'un artiste et non pas dans la hauteur brut de son coup de couteau. Il n'y a de l'innovation que dans le coeur pauvre du don de soi et non pas dans l'élitisme du vermilon, dans l étoile bien pâle des humeurs querelleures de ce qui ne regarde plus... Vive les artistes quelqu'ils soient!! (Pardon pour les fautes...) Jc.

    by Tranxene - 03/07/2009 02:45:53
  • j'ai fais de l'art digital j'ai trouvé des centaines d'images extraodinaire en bricolant de simples carrés de couleur mais le problème c'est que l'on ne touche pas on ne travaille pas avec ses doigts et la peinture le pastel tout ce qui a fait l'art disparait au profit d'une manipulation qui nous dépasse car elle est faite pas l'odinateur, un jour j'ai remplie d'images 1g avec des images de 2 me toutes plus extraodinaires les unes que les autres mais le travail des mains c'est vrai qu'il faut savoir peindre et dessiner mais l'art devrait commencer par cela savoir peindre et dessiner pour s'amuser ensuite a bricoler des photos mais tout se perds et nous sommes a l'ère atomique alors tout se transforme et nous n'avoins plus besoin de nos mains ! mais quend l'ordinateur et en panne que fais t'ont ??? on est bien emerdé on va chez le réparateur ! mais on ne cré plus on attends qu'on nous répare la bécane et ensuite on peut avoir l'air de repartir mais pour combien de temps encore !!!!
    bon bref apprendre a peindre d'abord ensuite on verra !!
    micheli claude

    by michelic - 22/07/2009 15:37:07
  • Bonjour, hello !

    J'ai lu en diagonale. Je suis aussi créatrice via le numérique, photo & pictures, technique très personnelle née après cinq années de recherches, nommée ainfinigraphie. Pourquoi pas art digital ? Parce que c'est une technique ô combien mixte, mélange de matière et de numérique, parfois aussi d'anti matière... les mots... toujours les mots...
    Well ! Qui peut oser dire que l'art digital n'est pas l'oeuvre d'artistes ? Qui peut oser prétendre que les artistes numériques sont malvenus parmi les peintres ?
    No ! Non ! Que nenni !!!

    Car au delà du soft (des/s) utilisés, au delà d'un screen, d'un clavier d'une souris et de toutes technologies nouvelles possibles, n'y aurait-il pas, d'abord et surtout le regard, l'envie, le travail - des heures de travail, des jours, des nuits... - mais aussi une démarche artistique qui se peut y associer tout autre technique artistique.

    Ainsi, dans un premier temps, on peut être artiste peintre, photographe puis toucher à l'art digital et y trouver sa propre quête.
    Je suis attachée à l'art digital sur toile. Mes tableaux sont un ensemble de clichés et de matière(s) d'essences et de pigments, de feuilles d'or ou d'argent présentées soit tringlées soit enchassées.
    Lorsque je choisis un morceau de faÎence cassée et que je fais le choix de lui redonner vie via le digital, je suis autant artiste que quiconque. Lorsqu'un photographe arrête son regard sur une vue et la fixe, il est autant artiste que quiconque.

    Il convient donc juste d'oublier que l'art numérique ne se résoud pas aux seules prouesses technologiques, mais avant elles, au(x) talent(s) des artistes qui l'utilisent.

    Le reste n'est que littérature.

    En 8 ans d'exposition, je ne fus heurtée qu'une seule fois à un refus, celui du responsable de Morestel (prof d'art plastique) au prétexte de la "cité des peintres" de la vallée bleue (38). Quelques années plus tard, j'y fus invitée... et j'ai alors refusé.
    Enfin je veux souligner ici les personnes qui m'ont encouragées : Jacques Wormser et Francisque Thibault (photographes, 01) - Florence Robert, artiste peintre 69 - Nizam Güner, peintre et sculpteur, (38) Michel Le Quéré poète et fusio-sculpteur 43, Nathalie Le Blan, artiste peintre et galeriste (01), Paula et Glenda responsable de la galerie Jane Sandelin à Richmond Va USA, pour l'essentiel.

    Bien à vous, Regards

    Jade Vuaillat

    by - 08/08/2009 15:53:05
  • Bonjour, hello !

    J'ai lu en diagonale. Je suis aussi créatrice via le numérique, photo & pictures, technique très personnelle née après cinq années de recherches, nommée ainfinigraphie. Pourquoi pas art digital ? Parce que c'est une technique ô combien mixte, mélange de matière et de numérique, parfois aussi d'anti matière... les mots... toujours les mots...
    Well ! Qui peut oser dire que l'art digital n'est pas l'oeuvre d'artistes ? Qui peut oser prétendre que les artistes numériques sont malvenus parmi les peintres ?
    No ! Non ! Que nenni !!!

    Car au delà du soft (des/s) utilisés, au delà d'un screen, d'un clavier d'une souris et de toutes technologies nouvelles possibles, n'y aurait-il pas, d'abord et surtout le regard, l'envie, le travail - des heures de travail, des jours, des nuits... - mais aussi une démarche artistique qui se peut y associer tout autre technique artistique.

    Ainsi, dans un premier temps, on peut être artiste peintre, photographe puis toucher à l'art digital et y trouver sa propre quête.
    Je suis attachée à l'art digital sur toile. Mes tableaux sont un ensemble de clichés et de matière(s) d'essences et de pigments, de feuilles d'or ou d'argent présentées soit tringlées soit enchassées.
    Lorsque je choisis un morceau de faÎence cassée et que je fais le choix de lui redonner vie via le digital, je suis autant artiste que quiconque. Lorsqu'un photographe arrête son regard sur une vue et la fixe, il est autant artiste que quiconque.

    Il convient donc juste d'oublier que l'art numérique ne se résoud pas aux seules prouesses technologiques, mais avant elles, au(x) talent(s) des artistes qui l'utilisent.

    Le reste n'est que littérature.

    En 8 ans d'exposition, je ne fus heurtée qu'une seule fois à un refus, celui du responsable de Morestel (prof d'art plastique) au prétexte de la "cité des peintres" de la vallée bleue (38). Quelques années plus tard, j'y fus invitée... et j'ai alors refusé.
    Enfin je veux souligner ici les personnes qui m'ont encouragées : Jacques Wormser et Francisque Thibault (photographes, 01) - Florence Robert, artiste peintre 69 - Nizam Güner, peintre et sculpteur, (38) Michel Le Quéré poète et fusio-sculpteur 43, Nathalie Le Blan, artiste peintre et galeriste (01), Paula et Glenda responsable de la galerie Jane Sandelin à Richmond Va USA, pour l'essentiel.

    Bien à vous, Regards

    Jade Vuaillat

    by jade_jaclean - 08/08/2009 16:00:00
  • PS : Qui oublierait la difficulté à faire admettre la photographie au palier de l'art au seul prétexte de l'appareil photo voilà un siècle bien pesé... !?
    Faut-il que seule la machine fasse preuve d'intelligence que l'homme en soit - à nouveau - au même stade et l'artiste numérique à revendiquer la reconnaissance de son art ?

    Jade Vauillat

    by jade_jaclean - 08/08/2009 16:16:15
  • Oooops... une coulure... Vuaillat :-)

    by jade_jaclean - 08/08/2009 16:17:41
  • "Un ordinateur et une souris font une "oeuvre unique" mais pouvant produire (et non REproduire) des "originaux à volonté".

    Il me semble que les désaccords entre les peintres traditionnels et les artistes utilisant les outils numériques se situent dans cette différence de la production d'originaux."

    Il suffit don d'être honnête et pour ce numéroter ses pièces, comme le font sculpteurs qui d'un moule produisent jusqu'à 12 pièces ( il me semble que c le max) ou les photographes...

    Il est vrai que le débat est intéressant aux fins d'écarter le bon grain de l'ivraie !

    by jade_jaclean - 08/08/2009 17:38:08
  • Et bien voila encore un débat qui n'as pas ses mots de fin?Moi j'ose dire que "l'art digital" n'a rien à faire avec le fait de se planter derrière son chevalet devant sa toile et d'y coucher son talent ...Personnellement j'étudie constament les techniques anciennes,j'y apprends et concevois des gestes antiques qui ont fait leur preuves malgré les imperfections reconnues par la suite.On recherche encore actuellement comment liquifier l'ambre sans résultat...etc...
    Alors j'ose dire à nouveau que l'art"digital" par bidouillage informatique ,et toutes autre conception extravageante pour mieux masquer la "non productivité manuel"n'a rien de réjouissif ,rien d'humain ,une machine...., plutot un talentueux concepteur de logiciel (tout à son honneur).

    je respecte toute création artistique mais au grand jamais venez pas pleurer si dans deux décenies les musées seront bourrés à craquer de votre tapageuse révolution digital .
    Allez à st petersbourg plus précisément à "L'HERMITAGE" et le "state RUSSIAN MUSEE" pour ceux qui ne parle pas RUSSE,,, ouvrez les yeux et votre coeur ...immaginez une seule seconde un "art digital pendu au mur!!!
    Impensable.
    Savez -vous pourquoi??
    aller-y et vous trouverez peut etre .
    Sinon pour aller moins loin allez donc à MARTIGNY en SUISSE,ou ailleurs .

    art digital !!! oublie.

    by - 08/09/2009 18:53:15
  • Après cette longue lecture,je refermerai mon ordinateur et là sur le sable avec mon index gauche,je vais dessiner au miroir... le mot... TRA.

    by duvivier - 29/09/2009 23:04:14
  • helo je suis un peut nouveau mais j' ai reccupere une phrase de Charcot et j'en ai presque fais ma devise:: IL FAUT ALLER VERS L'INCONNU POUR FAIRE DE NOUVEAU... a bientot et Salutations Artistiques ZA

    by za1er - 14/11/2009 10:43:43
  • Bonjour, alors en France la photographie est entrée à l'académie des beaux-Arts il y a ..... 3ans. Depuis 20 ans je travaille la photographie,ce qui ne m'a pas empêché d'étudier les technique de peinture, de dessin, de sculpture,je suis aussi passé par le monde de l'imprimerie et de l'image animée. L'outil informatique je l'ai pris en main il y a 20 ans aussi. Actuellement, mon ordinateur remplace simplement mon labo. Pourquoi passer des heures à respirer de la chimie dans le noir alors que je peux faire la même chose dans de meilleurs conditions ?
    C'est pour cela que j'ai donné un nom à ma technique et que je commence à l'enseigner, a des professionnel, qui utilisent les même outils que moi, mais n'arrivent pas à faire ce que je fais. C'est pour moi la confirmation que l'ordinateur et les logiciels ne sont que des outils, au même titre que les pinceaux et la palette, ou le burin. Moi ce qui me choque ce sont les peintre qui dénigre le numérique et qui vont tranquillement acheter leurs tubes de peinture. Pourtant il est facile d'acheter des pigments, des liants et de composer ses gammes personnelles. Y a-t-il plus d'art de sculpter au marteau et au burin qu'avec un burin pneumatique ?
    Quand à pleurer dans les musée, il n'est pas besoin d'attendre l'arrivée de l'art digital pour le faire. A moins que la sensibilité, la passion et la créativité ne soit en fait vendue avec les brosses, les tubes et les toiles ????
    A chacun ces outils, bonne créativité à tous !

    by - 15/11/2009 05:06:39
  • La polémique entre art digital et art graphique vient peut-être de ce que pour l'instant l'art digital cherche à descendre sur les mêmes supports que l'art graphique, papier ou toile. Il y perd d'ailleurs beaucoup. Né sur un écran, il devrait y rester pour passer son message et garder sa superbe. Il n'y aurait ainsi plus de concurrence (ou moins) entre deux genres bien distincts qui ne devraient pas se concurrencer. On peut penser que dans un proche avenir les supports numériques muraux (ou en mobiles)vont se généraliser et devenir spécifiques aux oeuvres numériques. Et peut-être bien que tous les artistes graphiques bientôt s'essaieront aussi au numérique puisque les logiciels vont se généraliser de plus en plus. Ainsi la polémique serait close.

    by GChris - 06/12/2009 20:46:46
  • Bonjour, une amie qui s'intéresse à l'art digital et qui a lu des articles que j'ai rédigé sur Ipernity m'a signalé le site et ce document en particulier... Elle y a trouvé des similtudes de vue...
    En effet Digital'Art n'est pas un art nouveau mais un nouvel outil ou le photographe et le peintre que je suis au départ trouve à s'exprimer !
    Et ce n'est pas simple !
    Je débarque depuis seulement 5 minutes dans cultureinside et cette discussion et je suis un peu paumé c'est normal..
    Donc le temps de prendre mes repères... Je ne sais comment retrouver cet article lol ! Nom ? Lien ?
    Juste pour dire que j'ai débuté avec l'art numérique en 1991 (avec un ordi de 62 mo de RAM !) et donc que Photoshop n'est pas ma tasse de thé.
    A plus si je vous retrouve !

    by Granad_A - 08/12/2009 19:37:16
  • Je pense là à Marcel Duchamp tout d'un coup, le cadre, le support, le lieu... L'art, allons bon, graphique, ou autre d'ailleurs s'exprime en lui même, par lui même... C'est surtout l'objectif que lui confére l'homme ou la femme qui en decide de son sort, de son actance! Ensuite j'imagine parfois à la lueur de certaine remarque, Napoleon III interdisant les Impressions Digtalistes dans les salons officiels parisiens au pretexte qu'il ne melange pas la peinture, que de point pure se lève alors sur cette peinture néandertal. Ensuite je pense à Viollet Leduc chantre du Neogothique interdisant et rejetant l'art de Loyd Wright sous pretxte qu'il utilise du beton, forte heureusement il sauva sa peau Frankie parcequ'il utilisa le Verre, le béton lui plût à Mme Guggenheim.Ce n'est là ni une question de support, de moyen, de mélange, de matière ou de relief! Halte là, il s'agit d'acter, une époque, un sentiment, une modernité... Et je veux bien là souffler sur ma main une poudre Ocre contre une roche, pour m'inscrire dans le progrés, celui de l'humanité, avant celui des élites!

    by Tranxene - 09/12/2009 00:43:45
  • La plupart des créateurs qui sont venu vers le digital avaient une existence artistique auparavant...
    Au début on m'a accusé d'être un traître car j'allais favoriser le profit en vendant plusieurs fois la même oeuvre...
    Et puis non ! Finalement ça ne se passe pas comme ça.
    Pourquoi chercher à imiter le peintre...? J'ai toujours chevalet et pinceaux...
    Récemment dans une exposition en Provence j'ai vu des créations qui ne devaient pas tout au pinceau et des artistes conquis lorsque j'ai demandé si j'aurais ma place dans ce genre de manifestation.
    Pourquoi pas ? Que recherche t'on ? À s'exprimer..!
    Autrement il y a Photoshop... On ne va s'en tenir la et devenir des presse boutons ?
    L'art numérique bien compris ne s'oppose pas au travail du peintre, il peut même le compléter...
    L'ambiguïté est pour moi ailleurs et c'est ce que je ferais au maximum ressprtir dans ma galerie... Elle est dans la base de travail... J'ai de vrais dessins attaqués directement et sans table graphique, des assemblages, quelques rares oeuvres issues d'algorythmes (pas friand !) et des images qui sont à l'origine des photos, bien sûr personnelles et originales en créativité...
    Pas de génération spontanée..
    Or les logiciels de traitement d'images proposent des transformations de photos, ajouts de texture etc... À l'origine de documents (gardons ce mot) qui se ressemblent les uns les autres comme des gouttes d'eau !
    Ce qui importe s'est d'avoir l'esprit créatif et de faire évoluer nos outils... Je le fais, avec plus ou moins de bonheur ce qui ne m'empêche pas de m'intéresser aux techniques anciennes.
    J'ai aussi des toiles (de moi bien entendu) transformées numériquement... On entre dans un autre domaine en inversant le processus...
    L'art est universel, seuls les outils évoluent... Mais l'oeil aussi !

    by Granad_A - 10/12/2009 18:38:15
  • Je voudrais répondre à GChris pour lui dire que je suis d'accord avec lui lorsqu'il dit que l'art numérique se perd en occupant les mêmes supports que les autres arts picturaux.
    Il faut avouer que les créateurs numériques y sont paradoxalement poussés...
    Dire en revanche qu'ils sont valorisés sur des écrans d'ordinateurs me convainc moi...
    Une oeuvre se juge en fonction de nombreux paramères dont la couleur (ou les grisés etc...).
    Or on est stupéfait de s'apercevoir des différences d'étalonnages de nos écrans, ce qui rend d'ailleurs les transferts très délicats et les éventuelles transactions bien hasardeuses.
    Je crois que la création numérique doit plus se rapprocher de la photographie, aux créateurs de faire oeuvre originale - Tout le monde n'était pas Doisneau ou Cartier-Bresson.

    by Granad_A - 11/12/2009 09:10:48
  • On pourrait parler des principes fondamentaux de la recherche humaine. One could speak about the basic principles of human research.Je sais refute la metaphysique, comme la preuve refute le témoignage, comme la toile refute l'ecran, comme un souris refute le chat! C'que j'en dit moi. Croire (aux supports), Savoir (aux techniques), n'est ce pas l'essentiel de ce qui nous reste de Certitude.

    by Tranxene - 12/12/2009 16:01:51
  • moi je pense que l'art est une expression profonde ou bien esthétique quelque soit l'outil utilisé ou le support.
    La fenêtre que l'art ouvre dans le subconscient ou le conscient nous laissant se contempler soi même dans d'autres dimensions est pour moi le facteur le plusimportant.

    L'art digital permet un jeu de couleurs et de lumière intéressant, mais comme d'autres le disent aussi justement, c'est l'artiste qui guide la souris; et la main de l'artiste est guidée par son conscient et son inconscient et donc le jeu de lumière ombre est intéressant.

    by artelmona - 09/01/2010 12:11:05
  • On ne demande a personne de pleurer dans un musée ,de faire de la prose sur une technique ou une autre ....
    Les champions de la souris doivent reconnaitre le talent des auteurs de logiciel.
    le nouvel accademisme serait l'art digital ???
    On ne touche plus la matière parcequ'elle ne sent pas bon?
    on ne mange pas de poisson parcequ'il sent TROP le poisson ? Etc...Etc....
    on sort des écoles bien huilées d'art pour sauter sur la souris et vendre son âmes au digital ...on se renie .Le nouvel accademisme de ceux qui on le coeur en Trois dim,le cerveau affairiste ,de copier sur une base D'ANDY WAROHL (que je respect beaucoups pour sa création ).
    On fait du simple,du propre de l'alchimie on se recréer pour mieux se cacher derrière l'absence de créativité....
    on peut s'allonger sur le sable et gribouiller quoi que ce soit ...l'art digital s'en ira comme par enchantement éffacé par une nouvelle vague.
    Alors ,je respecte les digitaleux , avec, comme préférence les Artistes les pures.
    le "digital" est une expression économique ce proceder ne vous demande pas d'avoir des kg de fournitures diverses,ni grand atelier ,et j'en passe...
    Tres grande différence ..non?
    Avoir l'esprit créatif ,voila le nerf du sujet.Un jeune homme est venu un jour me vendre des copies d'acquarelle,en me disant que certains de ses clients retouchaient l'image de peinture à leur grés....(révoltant,non ?)

    Imaginer que l'on retouche du digital!!!! de la mème manière.Cela se fera certainement .
    je protège toutes mes oeuvres ,en me respectant avant tout.

    Je ne serai certainement pas apprécié pour mon engagement ,mais je n'y peux rien je suis ainsi.

    chacun est libre il est vrai .

    MIGNOLIGIERUS INAS FRACTEFOUBITIUS







    by - 04/02/2010 11:48:24

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